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Ceci est un hold-up !

Nico Cué

Au pays du surréalisme et de la bande dessinée, les grands schtroumpfs n’ont que de pures intentions. On les croit sur parole : ils administrent les villages de champignons « en bons pères de famille » et leurs peuples imaginaires en semblent persuadés. Dans la vraie vie, ce pitch ne tient pas la route ; les bonnes intentions et les discours à la guimauve s’évanouissent. 

Edito de Nico Cué

(siehe Deutsche Fassung unten) 

Les petits chefs bleus ont des allures « gargamelesques ». Ils se refont une popularité en surfant sur des peurs d’Azraël et en détournant vers lui l’attention que mériteraient les turpitudes sociales qu’ils organisent. Quand se dessillent nos yeux, il apparaît alors que la crise est une gigantesque escroquerie et que le gouvernement Michel – à la fois légal et illégitime – est occupé à braquer les travailleurs, à les dévaliser et à remplir les coffres déjà débordants des entreprises pour arrondir les revenus de leurs propriétaires, ses amis, bien plus que pour créer l’emploi qui manque cruellement.


Tombent les masques : ceci est un hold-up !


Le saut d’index que cette « majorité majoritairement flamande » veut précipiter coûtera ainsi des milliers d’euros à chaque travailleur et à chaque allocataire social. Il engraissera par contre les comptes des sociétés belges de quelque 2,6 milliards supplémentaires chaque année (soit une hausse de 5% des dividendes versés en 2013 !). Mais cette opération appauvrira aussi les finances publiques et provoquera, parions-le, de nouvelles coupes dans la sécurité sociale comme dans les services publics. La coalition des droites flamandes - dures et molles - et du MR, petit poucet wallon déboussolé, forgent les armes et les arguments pour imposer la loi de la jungle dans les relations sociales. Cette mécanique est infernale ! Elle plonge durablement le pays dans l’instabilité.


Alors que gonfle le nombre de femmes et d’hommes qui ne bouclent plus les fins de mois, la situation économique mesurée au départ des résultats des entreprises est florissante. La preuve par trois :
1. L’analyse des comptes déposés par les entreprises belges à la Banque nationale indique qu’entre 2007 (année qui précède la crise financière) et 2013, les chiffres d’affaires ont augmenté globalement de 9%. Si les profits se sont tassés durant cette période, les dividendes (rémunération visible des détenteurs des capitaux, propriétaires des entreprises) sont aujourd’hui supérieurs de 2% à ce qu’ils étaient avant… la crise.
2. Pour la moyenne des entreprises dont le siège social est domicilié chez nous, les temps difficiles sont dans le dos. A tel point qu’en 2013, 17% de celles-ci ont estimé pouvoir distribuer des dividendes alors qu’elles avaient enregistré une perte à l’exercice. Pour rémunérer le capital, il n’y a pas de problème de compétitivité ! Les directions n’hésitent pas à puiser dans les fonds propres… Tout est trop cher pour le travailleur, rien n’est trop beau pour l’actionnaire.
3. La presse financière n’est pas dupe. En novembre dernier, l’hebdomadaire Trends-Tendances indiquait : « les sociétés belges ont dans leurs comptes presque autant que ce que les particuliers ont sur les livrets d’épargne », « Un trésor de guerre de 240 milliards ». Le 17 mars, la une de l’Echo était barrée du titre suivant : « Les actionnaires du Bel20 vont recevoir 11 milliards de dividendes. C’est une hausse de 11% en un an. Mais l’Etat belge, lui, sera moins choyé ».


En bloquant les salaires, en annonçant de nouvelles réductions de cotisations sociales et en affichant sa volonté de réduire le taux facial de l’impôt des sociétés, ce gouvernement patronal qui exclut les chômeurs, active les malades et met les services publics à la diète va encore améliorer les prochains résultats du privé. Les entreprises sont dans les conditions pour investir et, alléluia, créer de l’emploi ! Le feront-elles alors que l’affaiblissement du pouvoir d’achat déprime la consommation ? Poser la question, c’est y répondre !
Pire encore, cette politique fédérale, stupide sur le plan économique, conduit à réduire encore les recettes de la sécurité sociale et de l’Etat. Le saut d’index porte ainsi en ses flancs, comme la nuée l’orage, une future hausse de la TVA « compensatoire ». Nous payerons deux fois !


« GargaMichel » et sa bande prétendent gérer la Belgique comme leur ménage : « En bon père de famille » ! Ils n’ont pas compris que dans un budget familial, les revenus sont indépendants des dépenses. Il est possible de réduire ses dépenses sans baisser les revenus qui viennent de l’extérieur, pour économiser ou se désendetter. Au niveau d’un pays, c’est impossible parce que les dépenses des uns constituent des revenus pour d’autres. Si on se contente de comprimer les dépenses internes, les revenus des uns vont diminuer parce que les autres dépensent moins et vice-versa.


Si le gouvernement Michel ne peut pas comprendre cette réalité simple, soit par incompétence, soit par aveuglement idéologique, il n’y a alors qu’un message à lui adresser : « Dégage ! »

 

Nico Cué
Secrétaire général de la MWB

 

Dies ist ein Überfall!


Im Land des Surrealismus und des Comics verfolgen die Großen Schlümpfe nur die besten Absichten. Man glaubt ihnen aufs Wort, dass sie ihre Pilzdörfer „wie gute Familienväter“ verwalten. Ihre Phantasievölker scheinen davon überzeugt zu sein. Im wahren Leben sieht die Sache jedoch anders aus: Bei genauerem Hinschauen lösen sich die guten Absichten und die kitschigen Reden schnell in Wohlgefallen auf.


Da nehmen die kleinen blauen Anführer plötzlich „gargameleske“ Züge an. Sie machen sich die Ängste des Volkes vor Asrael zunutze, um sich einzuschmeicheln und die Aufmerksamkeit von ihren sozialen Schandtaten abzulenken. Sobald wir wieder sehend werden, stellt sich die ganze Krise als riesiger Betrug heraus und wir begreifen, dass die – zugleich legale und illegitime – Regierung Michel eigentlich damit beschäftigt ist, die Arbeitnehmer in Schach zu halten, ihnen die Taschen zu leeren und die schon jetzt überlaufenden Kassen der Unternehmen noch weiter zu füllen, um die Einnahmen ihrer Freunde, der Eigentümer, aufzurunden ... anstatt das Geld zu verwenden, um den furchtbaren Mangel an Beschäftigung auszugleichen. 
Da zeigen die Gangster ihr wahres Gesicht: Dies ist ein Überfall!


Der Indexsprung, den die „mehrheitlich flämische Mehrheit“ mit aller Macht vom Zaun brechen will, wird jeden Arbeitnehmer und jeden Sozialhilfeempfänger Tausende von Euro kosten. Allerdings wird er auch die Konten der belgischen Unternehmen jährlich mit etwa 2,6 Milliarden anreichern. (Am Rande bemerkt, kommt dies einem fünfprozentigen Anstieg der 2013 ausgeschütteten Dividenden gleich!) Doch dieselbe Operation wird andererseits die öffentlichen Finanzen schmälern und – Wollen wir wetten? – neue Einschnitte sowohl in der sozialen Sicherheit als auch im öffentlichen Dienst zur Folge haben. Die Koalition aus den flämischen Rechten – Hardlinern wie Softies – und dem kleinen, orientierungslosen wallonischen Däumling MR schmiedet Waffen und Argumente, um das Gesetz des Dschungels in den sozialen Beziehungen durchzusetzen. Eine wahre Höllenmaschine, die das Land dauerhaft in die Instabilität stürzen wird.


Während die Zahl der Männer und Frauen zunimmt, die ihre mageren Einkünfte nicht bis zum Monatsende strecken können, floriert, gemessen an den Ergebnissen der Betriebe, die Wirtschaftslage. Machen wir die Dreierprobe:
1. Bei einer Analyse der Jahresabschlüsse, welche die belgischen Unternehmen bei der Nationalbank hinterlegen müssen, ergibt sich ein allgemeiner Umsatzanstieg von 9% zwischen 2007 (dem Jahr vor der Finanzkrise) und 2013. Sind die Gewinne in diesem Zeitraum auch etwas schmäler ausgefallen, so liegen die Dividenden (die sichtbare Vergütung der Aktionäre, also der Eigentümer der Unternehmen) jedenfalls heute um 2% über dem Niveau vor der Krise!
2. Die meisten Unternehmen mit belgischem Geschäftssitz haben die schwierigen Zeiten eindeutig hinter sich. So sehr hinter sich, dass 17% von ihnen 2013 meinten, sich die Ausschüttung von Dividenden erlauben zu können, obschon sie das Wirtschaftsjahr mit einem Verlust abgeschlossen hatten. Wenn es darum geht, das Kapital zu vergüten, kennen die Geschäftsleitungen tatsächlich keine Wettbewerbsprobleme, ja, sie zögern nicht einmal, aus den Eigenmitteln zu schöpfen!... Für den Arbeitnehmer ist alles schnell zu teuer. Für den Aktionär hingegen kann nichts schön genug sein.
3. Die Finanzpresse ist natürlich auch nicht dumm. So stand im letzten November in der Wochenzeitschrift Trends-Tendances zu lesen: „Die belgischen Gesellschaften haben fast soviel Geld auf ihren Konten wie die Privatleute auf ihren Sparbüchern“, „Ein Kriegsschatz von 240 Milliarden“. Am 17. März machte L'Echo mit der Schlagzeile auf: „11 Milliarden an Dividenden für Bel20-Aktionäre. Dies bedeutet einen Anstieg von 11% in einem Jahr. Der belgische Staat wird dagegen weniger verwöhnt.“


Durch ihre jetzigen Pläne, die einen Lohnstopp, sowie weitere Kürzungen der Sozialbeiträge und des Körperschaftssteuersatzes vorsehen, wird diese unsere Arbeitgeber-Regierung, die Arbeitslose ausgrenzt, Kranke kurzerhand gesund schreibt und den Öffentlichen Dienst auf Diät setzt, die Ergebnisse der Privatwirtschaft ein weiteres Mal erheblich verbessern. Die Unternehmen sind wieder in der Lage zu investieren und, halleluja! Arbeitsplätze zu schaffen! Die Frage ist, ob sie es auch tun werden, während die Schwächung der Kaufkraft schon spürbar auf den Konsum drückt ... Eigentlich eine rhetorische Frage oder? ...


Aber es kommt noch schlimmer: Diese schon aus wirtschaftlicher Sicht völlig stupide Föderalpolitik verringert auch noch zusätzlich die Einnahmen der sozialen Sicherheit und des Staates. Wie die Wolke das Gewitter, birgt der Indexsprung eine zukünftige Anhebung der „Ausgleichs“-Mehrwertsteuer in seinem Schoß. Im Klartext werden wir zwei Mal zur Kasse gebeten.
„GargaMichel“ und seine Kumpane behaupten, Belgien so zu regieren, wie sie ihren Privathaushalt führen: „Wie ein guter Familienvater“! Sie haben den Unterschied nicht verstanden. Im Budget einer Familie sind die Einnahmen von den Ausgaben völlig unabhängig. Es ist absolut möglich, seine Ausgaben zu kürzen, ohne gleichzeitig die Einnahmen von außen zu verringern. Was übrig bleibt, kann man sparen. Oder man kann damit seine Schulden zurückzahlen. Auf Staatsebene ist so etwas unmöglich, denn die Ausgaben der Einen bedeuten Einnahmen für die Anderen. Wenn wir uns damit begnügen, die internen Ausgaben zu verringern, werden die Einnahmen der Einen dadurch verringert, dass die Anderen weniger ausgeben – und umgekehrt.


Wenn die Regierung Michel, sei es aus Unfähigkeit, sei es aus Verblendung, diese einfache Realität nicht versteht, kann man ihr eigentlich nur einen Ratschlag geben: „Weg da und Platz gemacht!“

Nico Cué
Generalsekretär der MWB