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La pauvreté n’est pas une fatalité : c’est un choix économique !

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En Belgique, au XXIème siècle, plus d’une personne sur 5 vit dans une situation précaire.

 

Au-delà de cette analyse chiffrée à l’instant T, c’est la dynamique de cette analyse qui fait froid dans le dos puisque ce chiffre est en constante augmentation : la précarité gagne chaque jour du terrain.
Bien qu’interpellant, le constat n’est par contre pas surprenant.
Nous tirons, avec d’autres, la sonnette d’alarme depuis longtemps. L’étude que nous avons menée avec le Gresea concernant « le salaire des Belges » l’a clairement mis en évidence : la part des richesses que s’octroie le capital est de plus en plus grande avec une accélération depuis l’avènement du gouvernement Michel-FEB-De Wever sous l’effet du saut d’index et du blocage salarial.
Derrière cette évidence économique froide se cache la réalité concrète des privations matérielles graves que vit une part de plus en plus importante de la population.
Ce sont ces enfants que nous croisons chaque matin en déposant les nôtres à l’école, mais qui n’ont pas de gouter dans le cartable ou qui n’ont pas le matériel nécessaire. Ces enfants qui à la rentrée ne peuvent raconter leurs vacances tout simplement parce qu’ils n’ont jamais pu quitter le domicile ne fut ce qu’une nuit pour s’octroyer des loisirs.
Ce sont ces mères célibataires qui en fin de mois coupent le lait avec de l’eau pour leurs enfants en bas âge. Ce sont ces malades qui coupent leurs médicaments en deux pour les faire tenir plus longtemps. Ce sont ces personnes âgées qui dépendent des banques alimentaires pour se nourrir.  
Il est parfois bon de se souvenir de ce qui se cache concrètement derrière les termes de précarité, de problèmes de pouvoir d’achat,….sauf à vouloir uniquement se contenter d’une posture de témoignage sans puiser dans la réalité la force et la volonté de faire basculer les choses.
Nous ne pouvons pas laisser d’ambiguïté : vaincre la pauvreté, c’est abattre le système capitaliste puisque l’un se nourrit de l’autre. La richesse des uns se construit sur la pauvreté des autres.

Comme le souligne Jean Ziegler : « On ne peut pas humaniser, améliorer, réformer un tel système. Il faut l’abattre ».  La pauvreté n’est pas une fatalité, son existence ne répond pas à loi naturelle indépassable.

Nous pouvons collectivement transformer cette réalité. Mais cela nécessite de sortir de l’anesthésie des consciences, et de se rappeler que dans l’histoire des hommes aucun des systèmes d’oppression, comme l’esclavage ou le colonialisme, n’a été réformé. Ils ont tous été combattus et remplacés.

La pauvreté ne se réforme pas, elle se supprime!