Depuis le début de l’année, le front commun syndical mène une lutte dans le cadre de l’accord interprofessionnel afin de sortir du carcan imposé par la loi de 96. La proposition Goblet-Hedebouw visant la révision de la loi salariale de 1996 offre une voie concrète pour briser la chappe de plomb et redonner de l’oxygène à la négociation salariale. C’est pour ces raisons que les Métallos de la FGTB ont décidé de la soutenir activement.
Si on s’en tient à son application stricte cette loi nous amène à ne pouvoir négocier qu’une augmentation des salaires de 0,4% brut maximum pour les deux prochaines années. Et puisqu’on parle bien de maximum, beaucoup de secteurs ne bénéficieront même pas de cette augmentation ridicule.
Si on s’en tient également à cette application stricte, il n’est quasiment pas possible d’augmenter de manière conséquente le salaire minimum (9,86 €) qui n’a plus évolué depuis plus de 10 ans.
Hillal Sor, Secrétaire Général des Métallos de la FGTB concluait il y a peu en réunion de ses instances : « Pour les Métallos FGTB, cette loi et ses conséquences sont ni plus ni moins une gifle pour les travailleuses et travailleurs qui ont tenu le pays debout au plus fort de la crise sanitaire ». Et d’ajouter : « Un nombre important de secteurs sont déjà revenus à des niveaux de production d’avant COVID, d’autres ont même engrangé de plantureux bénéfices pendant cette même crise. Comme indiqué par la BNB, dans l'industrie manufacturière, la confiance est repassée au-dessus du niveau qui prévalait avant le déclenchement de la période Corona. Les marchés financiers ont quant à eux mis moins de six mois pour dépasser leurs niveaux d’avant Covid 19. La classe travailleuse du pays doit être respectée. Et cela passe aussi par de véritables augmentations des salaires » !
Après s’être largement mobilisés les 12 et le 25 février, les Métallos de la FGTB via leur secrétaire général confirment qu’il ne s’agit que d’un début : « Nous continuerons à nous mobiliser dans le courant du mois de mars pour faire pression sur le patronat et le gouvernement.
Et c’est bien dans ce cadre que nous soutenons aussi activement l’initiative parlementaire portée par l’ancien secrétaire général de la FGTB Marc Goblet et par Raoul Hedebouw. Elle permettrait de faire sauter l’étau actuel. Nos salaires ont besoin d’oxygène ».
Et de conclure : « Nous continuerons à apporter notre soutien et nous nous mobiliserons à toutes les étapes de la procédure parlementaire. Nous appelons donc l’ensemble des parlementaires à soutenir cette initiative et à permettre qu’elle trouve un aboutissement avec comme objectif des améliorations pour les héros de la crise. De belles paroles et des applaudissements c’est bien, des actes quand l’occasion se présente c’est mieux encore » !