10 centimes !
La Centrale Générale, la MWB et Horval tiennent à préciser que les négociateurs de la FGTB gardent toute leur confiance. Ils se sont heurtés à des employeurs qui ont utilisé la loi de 96 comme un bouclier anti-augmentation. Une loi devenue encore plus contraignante par le gouvernement des droites. Nos négociateurs se sont heurtés à la conviction rigide que le salaire minimum en Belgique est finalement suffisant.
Suffisant ?
Comment peut-on penser ne serait-ce qu’une seconde qu’un salaire minimum de 9,65 € brut/heure est suffisant ? Le pouvoir d’achat est aujourd’hui une préoccupation majeure et en tant qu’organisation syndicale, c’est un constat quotidien : nos affiliés ont du mal. Et les études le confirment, qu’il s’agisse de l’impossibilité pour les gens d’épargner, de la hausse du nombre de bénéficiaires du revenu d’intégration, du recours croissant aux banques alimentaires, des chiffres relatifs à la pauvreté,… le message est toujours le même. En bref : « j’arrive à la fin de mon salaire, mais pas au bout du mois ».
Mais si le pouvoir d’achat prend de plus en plus d’importance, c’est aussi parce qu’une série d’experts, avérés ou autoproclamés, déversent non-stop leurs théories. La majorité part de l’idée qu’une personne qui travaille n’a plus de problème de pouvoir d’achat. Il faut donc tout faire pour mettre les travailleurs au boulot. Ainsi, lorsque l’économie se porte bien, les travailleurs se portent bien. C’est le principe du trickle down, soit la théorie du ruissellement. La ‘richesse’ créée en haut, telle une source, ruisselle automatiquement vers le bas.
Il y a un hic
L’économie va bien, mais les répercussions positives ne coulent pas vers le bas. Ou alors au compte-gouttes. Et cela n’est pas pris en compte par ces experts. Leur théorie se révèle fausse : L’économie se porte bien. Mais les travailleurs vont mal.
Ce 14 mars à midi, nous irons expliquer notre vision avec les représentants de l’UCM et d’UNIZO. Pour nous, il est tout simplement est incompréhensible que les représentants des entreprises qui dépendent du pouvoir d’achat des gens ne soient pas prêts à consentir à des efforts supplémentaires pour hisser les salaires les plus bas au-dessus du seuil de pauvreté. Nous leur demanderons s’ils ne sont pas honteux de faire une telle proposition ? Pour nous, il est évident qu’ils devraient être rouges de honte!
