La Convention de Genève impose aux Etats qui en sont signataires d’accorder le droit d’asile ou de protection aux hommes, femmes et enfants contraints de fuir leurs pays d’origine en raison de persécutions, ou parce que leurs vies y sont en danger.
(siehe Deutsche Fassung unten)
La Belgique, signataire de cette Convention depuis 1951, vient à nouveau de violer ses obligations internationales sous l’impulsion de son secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, le nauséabond Francken, en expulsant un ressortissant afghan vers son pays d’origine.
Hamed est un citoyen afghan qui a fui son pays il y a plus de 15 ans. Lui et son frère avaient été enrôlés d’office par le régime taliban dans des forces de sécurité. Après quelques mois sous les ordres des talibans, les deux frères ont voulu quitter ce régime. Les talibans avaient alors menacé leur famille, les obligeant à fuir en Iran pour se faire oublier. Après 4 ans d’exil, son frère avait voulu retourner au pays, mais n’a ensuite plus jamais donné signe de vie. Hamed avait alors réussi à rejoindre la Belgique, après un parcours chaotique, en espérant recevoir l’asile chez nous.
Hamed vivait en Belgique depuis 2003. Parfaitement intégré, parlant bien les deux langues nationales. Il avait trouvé un travail dans l’associatif et était devenu le porte-parole des travailleurs sans papiers qui avaient notamment occupés l’Eglise du Béguinage durant l’hiver 2014.
Hamed était proche des organisations syndicales et participait à la plupart de nos manifestations. C’est d’ailleurs son témoignage lors du dernier Congrès de la FGTB fédérale qui fut à la base de l’adoption d’une motion d’actualité dénonçant l’exploitation des travailleurs sans papiers et réclamant le respect de leurs droits et des conventions internationales.
Lorsque les policiers sont venus arrêter Hamed, ils ne l’ont pas choisi au hasard. Ils ont d’ailleurs également embarqué le même jour, dans la même rafle, un autre porte-parole des travailleurs sans papiers du collectif Ebola. Avec la volonté délibérée de frapper ceux qui incarnent la résistance. Une arrestation résolument politique, visant à casser le mouvement.
Alors qu’ils étaient incarcérés au Centre fermé de Vottem, nous avions reçu la garantie du directeur de l’office des étrangers qu’ils ne seraient expulsés sans que nous ayons pu avancer nos arguments. Le Premier Ministre avait lui-même été informé du dossier. Et pourtant, un jour avant la rencontre à l’Office des étrangers, Hamed a été expulsé. Probablement sous pression politique.
Le directeur de l’Office des étrangers avait même, semble-t-il, reçu la mission d’adresser quelques messages à la délégation venue le rencontrer afin d’exiger des explications et réclamer la libération du second porte-parole des sans-papiers. En guise d’explications, le directeur de l’Office se contenta d’affirmer qu’avec ce gouvernement, il n’y avait aucun espoir pour les sans-papiers. Il ajoutait même que le secrétaire d’Etat accélèrerait dans les prochains mois les expulsions, en augmentant la capacité des centres fermés. Ce qui permettrait notamment, selon ses termes, d’expulser un « stock » de 3.000 guinéens dans les prochains mois. Lorsque nous lui rappelions qu’il parlait d’hommes, de femmes et d’enfants, il nous rétorquait que pour lui il s’agissait d’un stock de dossiers…
La Belgique n’en est pas à son coup d’essai en matière de violation des droits de l’Homme. Elle avait déjà d’ailleurs du sang sur les mains en ayant expulsé un autre ressortissant afghan, Aref, 22 ans, qui lors de son retour en Afghanistan, s’était fait assassiner. Et les politiques déshumanisantes du gouvernement s’accélèrent. A l’image d’une Europe des exclusions, plus prompte à dresser des murs et des barbelés et à autoriser la libre circulation des capitaux, qu’à respecter les droits fondamentaux et la liberté de circulation des êtres humains.
La Belgique, conduite par ses leaders NVA, avec la collaboration du reste du gouvernement, veut montrer l’exemple. En tentant de casser ceux qui résistent. En s’attaquant aux droits élémentaires et en salissant notre démocratie.
Si nous les laissons faire, si nous ne nous opposons pas fermement à ce gouvernement, après Hamed, demain, c’est nous qu’ils viendront chercher.
Nico CUE
Secrétaire général
Hört ihr die Stiefel marschieren?
Die Genfer Konvention schreibt ihren Unterzeichnerstaaten vor, den Männern, Frauen und Kindern, die sich aufgrund von Verfolgung oder Gefahr für ihr Leben gezwungen sehen, ihre Herkunftsländer zu verlassen, Asyl- oder Schutzrecht zu gewähren.
Belgien, das dieses Übereinkommen 1951 unterzeichnete, hat auf Veranlassung seines widerlichen Staatssekretärs für Asyl und Immigration, Theo Francken, einen afghanischen Staatsbürger in sein Herkunftsland abgeschoben und damit erneut gegen seine internationalen Verpflichtungen verstoßen.
Hamed ist ein afghanischer Bürger, der vor über 15 Jahren aus seiner Heimat floh. Er und sein Bruder waren vom Taliban-Regime für die Sicherheitskräfte zwangsverpflichtet worden. Nach einigen Monaten unter dem Kommando der Taliban wollten die beiden Brüder den Dienst quittieren. Die Taliban bedrohten ihre Familie, so dass sie sich zur Flucht in den Iran gezwungen sahen, um in Vergessenheit zu geraten. Nach 4 Jahren im Exil wollte sein Bruder schließlich nach Hause zurückkehren, gab anschließend aber nie mehr ein Lebenszeichen von sich. Hamed schlug sich auf einer chaotischen Reise bis nach Belgien durch, in der Hoffnung, bei uns Asyl zu finden.
Seit 2003 lebte Hamed in Belgien. Er war perfekt integriert und beherrschte sogar beide Landessprachen. Im Vereinigungswesen fand er eine Beschäftigung und wurde zum Sprecher der papierlosen Arbeitnehmer, die unter anderem im Winter 2014 die Kirche des Beginenhofs besetzten.
Hamed stand den Gewerkschaften nahe und beteiligte sich an den meisten unserer Demonstrationen. Es war sein Erfahrungsbericht, der beim letzten Kongress der föderalen FGTB den Anstoß zur Verabschiedung eines Antrags gab, mit dem wir die Ausbeutung von Arbeitnehmern ohne Papiere anprangerten und die Achtung ihrer Rechte, sowie die Einhaltung der internationalen Konventionen forderten.
Als die Polizei kam, war es kein Zufall, dass sie ausgerechnet Hamed festnahm. Am selben Tag, im Zuge der selben Razzia, führten sie noch einen anderen Sprecher papierloser Arbeitnehmer aus der Ebola-Gemeinschaft ab. In der bewussten Absicht, genau diejenigen zu treffen, die den Widerstand verkörpern. Eine ganz klar politisch motivierte Festnahme, mit dem Ziel, die Bewegung zu zerschlagen.
Während beide im geschlossenen Zentrum von Vottem einsaßen, erhielten wir vom Direktor des Ausländeramtes die feste Zusage, dass sie nicht abgeschoben würden, ohne uns die Gelegenheit zu geben, unsere Argumente vorzubringen. Der Premierminister selbst war über die Angelegenheit informiert. Und dennoch wurde Hamed am Vortag unseres Termins beim Ausländeramt des Landes verwiesen. Wahrscheinlich unter politischem Druck.
Anscheinend hatte der Direktor des Ausländeramtes sogar den Auftrag erhalten, einige Botschaften an die Delegation zu richten, die ihn treffen wollte, um Erlärungen und die Freilassung des zweiten Sprechers der Papierlosen zu fordern. Als einziger Erklärung begnügte sich der Direktor des Ausländeramtes mit der Aussage, dass es unter dieser Regierung für Papierlose keine Hoffnung gebe. Er fügte sogar hinzu, dass der Staatssekretär in den folgenden Monaten Abschiebungen beschleunigen wolle, indem er für eine Erhöhung der Kapazitäten der geschlossenen Zentren sorgte. Diese Maßnahme würde, nach seinen Worten, unter anderem ermöglichen, in den nächsten Monaten einen Akten-Rückstau von 3.000 Guineern abzuschieben. Als wir ihn darauf hinwiesen, dass er von Männern, Frauen und Kindern sprach, wiederholte er, dass es sich für ihn um einen Stoß Akten handele ...
Dies ist nicht das erste Mal, dass Belgien gegen die Menschenrechte verstößt. Unser Land hatte bereits Blut an den Händen, nachdem es einen anderen Afghanen, Aref, 22 Jahre, abgeschoben hatte und dieser nach seiner Rückkehr in die Heimat umgebracht wurde. Und die menschenverachtende Politik der Regierung greift weiter um sich. Das Ergebnis ist ein Spiegelbild eines Europas, das sich abriegelt, das eher bereit ist, Mauern zu bauen, Stacheldrahtzäune zu errichten und den freien Kapitalverkehr zu erlauben, als den Menschen ihre Grundrechte und Freizügigkeit zuzugestehen.
Unter der Führung der N-VA-Riege und mit der beifälligen Unterstützung der restlichen Regierung möchte Belgien mit „gutem“ Beispiel vorangehen. Und dabei versuchen, diejenigen zu brechen, die Widerstand leisten. Indem es die Grundrechte beschränkt und unsere Demokratie befleckt.
Wenn wir dies zulassen, wenn wir uns dieser Regierung nicht entschlossen entgegenstellen, werden sie nach Hamed morgen auch uns abholen.
Nico CUE
Generalsekretär