La FEB, c’est le « gadot » d’un gouvernement fédéral dans les cordes. Comme un ultime rempart, le dernier soutien, la corde du pendu…
(siehe Deutsche Fassung unten)
Groggy comme un boxeur qui titube sur le ring, il continue pourtant de rouler des mécaniques même si, à l’évidence, ses forces l’abandonnent. Charles Michel est lâché. Par les sondages. Par les médias. Par ses propres experts « pensions ». Son gouvernement s’est ridiculisé sur la scène internationale dans le dossier du CETA. Au contraire de la Wallonie et de Bruxelles !
Son budget 2017 est menacé par la Commission européenne parce qu’il n’est pas crédible. Celui pour 2018 s’annonce déjà cauchemardesque. Il est honni pour des raisons différentes par toutes les corporations des soins de santé. Il est déstabilisé de l’intérieur par un CD&V à qui la NVA n’épargne aucune humiliation. Son ministre des Finances enfile les bourdes comme des perles : sous-estimations chroniques des recettes, rendements fiscaux ridicules, régularisation fiscale traînée en Justice par l’Inspection spéciale des impôts… Sa collègue de l’Energie ment par omission au Parlement et ses prestations à la COP 21 ont été « limite » : elle n’a pas prouvé sa capacité de faire fonctionner, dans les délais prévus, le système institutionnel belge dans ce dossier. Didier Reynders dans la préparation du traité avec le Canada n’a pas fait mieux…
Bon public, le patronat à qui la coalition des droites flamandes et libérales sert la soupe depuis 2014 continue d’applaudir à tout rompre. Avec la fébrilité de tout un internat de têtes blondes à l’arrivée du grand Saint-Nicolas, patron des écoliers, lui.
La com’ ne va ni changer ni sauver la réalité : le bulletin du Premier est un désastre. Son bilan a les allures d’un échec total.
Depuis plus de deux ans, avec des fortunes diverses, la résistance sociale a été constante. Elle s’est jusqu’ici heurtée à une hostilité entretenue de l’opinion publique à l’égard des organisations syndicales. Le 23 novembre 2015, un quotidien de révérence concluait son édito à la « une » en ces termes d’une violence symbolique jusqu’ici inégalée : « La palme de l’indigence revient aux syndicats qui maintenaient hier soir le mot d’ordre de grève dans certains endroits de Wallonie. Vu les circonstances, ils ne valent pas qu’on leur consacre plus qu’une ligne ». Cet âcre relent d’un autre siècle date de moins d’une année ! Le même titre barrait sa « une » le 3 novembre dernier d’une sorte de regret ou de dépit : « Le grand silence des syndicats ». Comme pour déplorer qu’ « il n’y a toujours pas d’actions d’envergure en vue » : « On aurait pu croire que les mesures budgétaires annoncées par le gouvernement Michel auraient jeté des milliers de manifestants dans les rues. » L’inversion de sympathie médiatique que traduisent ces extraits de presse témoigne que des choses changent dans les profondeurs de la société belge. Et l’évolution des problèmes liés à la sécurité et aux attentats n’explique pas tout.
Un pavé dans la vitrine du MR…
Dans la vitrine électorale du MR, la réforme des pensions devait trôner comme un trophée, comme une palme d’or… La commission des experts chargée depuis 2013 de donner une caution scientifique aux reculs sociaux vendus comme indispensables pour « sauver le système » vient de tirer le tapis sous les pieds de la coalition. Dans une carte blanche qui résonne comme un désaveu, ces « savants » se réveillent : « La politique des pensions prend une tournure dangereuse ». Un pavé dans la devanture…
Depuis sa formation, le gouvernement fédéral construit autour de la principale formation séparatiste du pays a multiplié les signaux de déloyauté fédérale à l’endroit de la Région wallonne, singulièrement. Dans la préparation de la signature du CETA, le sublime mépris des revendications formulées par le Parlement wallon a ruiné la crédibilité extérieure d’un chef d’Etat incapable, en bout de course, de contenir les volontés « d’une région microscopique dirigée par des communistes », comme l’a craché un commissaire allemand haineux pendant que le président Juncker était occupé à remonter les bretelles de Charles Michel. Dans le même temps, la population wallonne - dont une partie de l’électorat MR ! – avait choisi son camp : celui de David contre Goliath… Tout faux pour les libéraux dans ce dossier.
Les réactions d’une bête blessée sont généralement dangereuses. Nous devons craindre aujourd’hui une nouvelle offensive contre les droits syndicaux. Elle viendra du gouvernement flamand. Il veut ouvrir une brèche en imposant à la société publique de transport « De Lijn » un service minimum. La MWB s’inscrira dans la solidarité fédérale pour empêcher cette agression contre un droit de grève universel.
Nico Cué
Secrétaire général
Die verlorene Ehre des Charles Michel und seiner Regierung
Der Unternehmerverband FEB mutiert gewissermaßen zum Rollator der angeschlagenen Föderalregierung. Wie ein letztes Bollwerk, eine letzte Stütze, das Seil des Gehängten...
Doch genau wie der Boxer, der schon völlig groggy durch den Ring torkelt, will sie sich nicht geschlagen geben – auch wenn ihr offensichtlich die Kräfte schwinden. Charles Michel wurde von allen im Stich gelassen. Von den Meinungsumfragen. Von den Medien. Sogar von seinen eigenen „Rentenexperten“. Und in der CETA-Frage hat sich seine Regierung auf der internationalen Bühne lächerlich gemacht. Im Gegensatz zur Wallonie und zu Brüssel!
Sein Budget 2017 läuft Gefahr, aus Mangel an Glaubwürdigkeit bei der Europäischen Kommission durchzufallen. Der Haushalt 2018 verspricht jetzt schon ein Albtraum zu werden. Bei sämtlichen Berufsvereinigungen des Gesundheitswesens ist Michel aus unterschiedlichen Gründen in Ungnade gefallen. Intern wird er von einer CD&V destabilisiert, der die N-VA keine Erniedrigung schuldig bleibt. Sein Finanzminister fädelt die Fettnäpfchen wie eine Perlenkette auf: chronische Unterschätzung der Einnahmen, lächerliche Steuererträge, und zu allem Überfluss bringt die Steuersonderinspektion auch noch seine Steuerregularisierung vor den Kadi. Seine Kollegin vom Energieressort belügt das Parlament durch Unterlassung und leistet sich bei der COP 21 eine grenzwertige Performance, da es ihr nicht gelingt, das belgische institutionelle System rechtzeitig einem Ergebnis zuzuführen. Didier Reynders, seien wir ehrlich, sah bei der Vorbereitung des CETA-Vertrages mit Kanada auch nicht besser aus...
Doch als gutes Publikum spendet die Arbeitgeberschaft, der die Koalition der flämischen und liberalen Rechten seit 2014 die Suppe serviert, unbeirrt donnernden Applaus. Begeistert, wie ein ganzes Internat von Blondschöpfen bei der Ankunft des Heiligen Nikolaus (seines Zeichens tatsächlich Schutzpatron der Schüler).
Selbst die beste Kommunikation wird nichts ändern und den Premier vor der Realität nicht retten: sein Zeugnis ist eine Katastrophe. Man könnte sogar sagen: Er ist auf der ganzen Linie gescheitert.
In über zwei Jahren voller Turbulenzen verschiedenster Art ist der soziale Widerstand eine Konstante geblieben. Bis dato scheitert er nur an der hartnäckig feindseligen Haltung der öffentlichen Meinung gegenüber den Gewerkschaften. Am 23. November 2015 ließ sich eine durchaus seriöse Tageszeitung in den Schlussfolgerungen ihres Leitartikels zu ungeahnter Heftigkeit hinreißen: „Das größte Armutszeugnis gebührt den Gewerkschaften, die am gestrigen Abend an gewissen Orten der Wallonie an ihrem Streikaufruf festhielten. Angesichts der Umstände verdienen sie nicht, dass wir dem Thema mehr als eine Zeile widmen.“ Diese Aussage mit dem bitteren Beigeschmack längst vergangener Zeiten liegt noch keine zwölf Monate zurück! Dasselbe Blatt brachte am 3. November dieses Jahres auf seiner Titelseite dann eine Art Bedauern oder Verdruss zum Ausdruck: „Das große Schweigen der Gewerkschaften“. Als fände die Zeitung es schade, dass „sich noch immer keine größeren Aktionen abzeichneten“: „Angesichts der von der Regierung Michel angekündigten Haushaltsmaßnahmen hätte man eigentlich mit Tausenden Demonstranten auf den Straßen rechnen müssen.“ Diese Presseauszüge zeigen, wie sehr sich die Sympathie der Medien ins Gegenteil verkehrt hat und lassen erkennen, dass die belgische Gesellschaft gerade tiefgründige Veränderungen durchmacht. Und die Entwicklung der Sicherheitsproblematik in Verbindung mit den Attentaten erklärt längst nicht alles.
Ein Pflasterstein im Schaufenster der MR...
Im Wahlschaufenster der MR sollte eigentlich die Rentenform ausgestellt werden wie eine Trophäe, wie eine Goldene Palme... Doch die Expertenkommission, die seit 2013 damit beauftragt ist, die sozialen Rückschritte, die als unverzichtbar „zur Rettung des Systems“ verkauft werden, wissenschaftlich zu untermauern, hat der Koalition gerade den Teppich unter den Füßen weggezogen. In einem Freibrief, der wie ein Haftungsausschluss klingt, wachen die „Weisen“ plötzlich auf: „Die Rentenpolitik nimmt eine gefährliche Wendung.“ Zack, da landet der Pflasterstein im Schaufenster.
Seit ihrer Bildung, um die bedeutendste separatistische Formation des Landes herum, gestattet sich diese Regierung eigenartigerweise immer häufiger Zeichen der föderalen Illoyalität gegenüber der Wallonischen Region. Im Vorfeld der CETA-Unterzeichnung hat die sensationelle Geringschätzung der Forderungen des Wallonischen Parlaments durch die Föderalregierung die Glaubwürdigkeit des Staatschefs im Ausland schwer geschädigt, schien er doch unfähig, die Launen eines „von Kommunisten geführten, mikroskopisch kleinen Gebiets“ zu zügeln, wie sich ein deutscher Kommissar abfällig äußerte – während Präsident Juncker bemüht war, Charles Michel die Hosenträger wieder hochzuziehen. Zugleich hatte eine wallonische Bevölkerung – darunter durchaus auch MR-Wähler! – sich gegen Goliath und für das Lager Davids entschieden... In dieser Angelegenheit haben die Liberalen so ziemlich alles falsch gemacht.
Die Reaktionen eines verwundeten Tieres sind im Allgemeinen gefährlich. Heute müssen wir mit einer neuerlichen Offensive gegen die Gewerkschaftsrechte rechnen. Sie wird von der flämischen Regierung ausgehen. Diese möchte eine Bresche schlagen, indem sie der öffentlichen Nahverkehrsgesellschaft „De Lijn“ einen Minimaldienst aufzwingt. Die MWB wird sich auf föderaler Ebene solidarisch zeigen, um diesen Angriff auf das universale Streikrecht zu vereiteln.
Nico Cué
Generalsekretär