Editos
C’est l’automne des défis. Ce sera sans doute aussi l’hiver des défis. Deux saisons 2015/2016 qui sont, pour la gauche et la solidarité, celles de deux immenses challenges.
Le premier, c’est notre lutte contre la politique du gouvernement Michel. Le combat est enclenché, à nous de le poursuivre.
Le destin de Charles Michel et de son gouvernement bleu flamand tient dans le creux de nos mains. Son avenir dépend de nous. C’est clair. De chacun d’entre nous, un peu ; mais surtout de notre capacité à fédérer la volonté et la détermination de ceux qui, dans cette société malade et en voie de désintégration, ont intérêt à le voir tirer sa révérence. Nous sommes les plus nombreux. C’est un fait. A peu près… 99% !
Le rouleau compresseur a fonctionné tout l’été. On a entendu son bruit, on a senti les vibrations dans le sol. Et s’il n’a pas fini son travail, on voit déjà tout ce qu’il a aplati.
Nous sommes tous grecs ! Plus que jamais…
La violence déployée contre ce peuple européen par « nos » institutions communes et le pouvoir réel - de l’argent, de la dette et des organismes qui en ont fait leur «raison sociale» - restent un avertissement adressé à tous les réfractaires à la pensée unique. Nous en sommes aussi.
Les masques tombent. Le brouillard se dissipe. Le conflit entre les intérêts de l’Europe des dominants et ceux des peuples qu’elle entend soumettre se précise. Bien sûr la propagande continue de faire office ; ainsi la revue de presse tient-elle lieu, hic et nunc, de sermons et de messe.
Au marathon des coureurs de la droite agressive, le dossier des pensions est assurément sur le podium. Cela fait une génération, au moins, que la famille libérale et ses avatars encore plus à droite prédisent, avec une constance radoteuse, la fin du système.
Faut-il déconseiller les communications gouvernementales aux jeunes publics ? En effet, la coalition ultra-libérale ne semble pas présenter les garanties morales requises. Elle est forte avec les faibles, obséquieuse avec les puissants et semble tenir le mensonge pour doctrine politique.
C’est un petit matin blême, dans ces cas-là ils sont tous blêmes. La sonnette résonne. Jeanne (prénom d’emprunt) quitte sa petite table de cuisine, sa tartine, son café fumant et les corn-flakes du gamin qui traînent dans la salle de bain. Elle répond à ce « dring-dring » aussi impératif qu’inattendu. Derrière la porte qui vient de s’ouvrir, un monsieur propre sur lui, comme on dit. Peut-être un peu gêné, allez savoir.
A la bourse des valeurs dominantes -celles des classes opprimantes-, la liberté de circulation des personnes a moins la cote que celle des produits, des investissements ou des entreprises. Des discours irrationnels injectent à forte dose la crainte de l’étranger, la peur de l’autre, des risques incohérents d’invasion…
Au pays du surréalisme et de la bande dessinée, les grands schtroumpfs n’ont que de pures intentions. On les croit sur parole : ils administrent les villages de champignons « en bons pères de famille » et leurs peuples imaginaires en semblent persuadés. Dans la vraie vie, ce pitch ne tient pas la route ; les bonnes intentions et les discours à la guimauve s’évanouissent.