Traditionnellement, le mois de Mars permet de mettre en lumière les luttes menées pour les droits des femmes.
Il est indispensable de se rappeler, dans notre camp, que la symbolique autour du 8 mars se fonde à l’origine sur la date d’une grève d’ouvrières à Saint-Pétersbourg, le 8 mars 1917 qui serait d’ailleurs l’un des événements déclencheurs de la révolution russe. En ce jour, elles se sont tournées en premier lieu vers les métallurgistes pour obtenir leur soutien.
Cette histoire doit particulièrement nous interroger en tant que Métallos-FGTB sur notre implication dans les luttes pour les droits des femmes. Au-delà des déclarations des bonnes intentions, nous devons décupler notre implication dans ces luttes. Mais les lignes bougent et dans nos rangs ces éléments prennent une place de plus en plus importante dans nos réflexions.
Se remémorer cette histoire, permet également de rappeler que les révolutions les plus durables. Celles qui ont véritablement marqué un tournant et façonné notre histoire, sont celles menées avec les femmes et qui ont amené une amélioration pour les droits des femmes. Ce n’est pas un simple hasard, il s’agit d’une matrice de pensée victorieuse pour les mouvements progressistes. Qui peut imaginer construire une société plus égalitaire en laissant de côté la moitié de l’humanité ?
Sous le Gouvernement réactionnaire « Michel-FEB-De Wever », les droits des femmes ont particulièrement été attaqués. De manière insidieuse, sournoise, sans crier gare mais avec la même force et le même entrain que les gouvernements les plus machistes répertoriés. Les politiques d’austérité imposée depuis plus de 10 ans représentant un acte de violence économique qui touche de plein fouet les femmes. Elles en ont même été les premières victimes. Nous n’avons cessé de le dénoncer. Pensions, chômage, temps partiels, soins de santé, services publics,… pour chaque mesure prise l’impact sur les femmes était dévastateur.
Les droits des femmes sont un baromètre infaillible de l’état d’une démocratie. Autant dire que le bilan est inquiétant. Il est temps d’inverser la tendance et nous sommes tous concernés. A l’heure où la répression conservatrice se renforce, il est fondamental que la réponse progressiste le soit tout autant.
Dans ce cadre, les échéances électorales qui s’annoncent constituent un tournant important. A l’heure du choix, notre attention doit être spécifiquement portée sur les mesures d’amélioration des droits des femmes dans les programmes électoraux. Pas comme mesures d’appoint mais comme valeur centrale de relance d’une nouvelle dynamique de progrès social qui tarde malheureusement à venir….
Hillal SOR
Secrétaire Général