Notre plan pour « nos Pensions »
Les fins de carrières sont un enjeu fondamental pour la classe travailleuse. Depuis le pacte
des générations, elle n’a cessé d’être laminée sous des prétextes économiques et financiers.
Il ne faut vraiment jamais avoir mis les pieds dans une usine pour imaginer une mesure aussi absurde que le fait de porter la pension à 67 ans.
Aujourd’hui, nous sommes convaincus qu’il est temps de mener une offensive pour améliorer les conditions accompagnant la pension dans notre pays. Nous ne voulons pas subir une obscure et énième réforme des pensions décidée dans un cabinet ministériel sans lien avec les besoins des travailleuses et travailleurs et avec les yeux uniquement rivés sur la calculette.
La crise du Covid l’a démontré, ce sont ces mêmes travailleurs et travailleuses qui font tourner l’économie. Ils méritent qu’une part plus importante des richesses qu’ils produisent serve à leur garantir une fin de carrière à l’abri des soucis.
Les Métallos ont des propositions fortes pour une réforme des pensions qui s’aligne sur les besoins des travailleurs et travailleuses :
• Un retour de la pension à 65 ans. Il ne faut vraiment jamais avoir mis les pieds dans une usine, un entrepôt, un magasin, une école, une administration quelconque (et on peut étendre les exemples à n’importe quel lieu de travail) pour imaginer une mesure aussi absurde que le fait de porter la pension à 67 ans. De récents sondages montrent d’ailleurs que les Belges ne se sentent pas capables mentalement et/ou physiquement d’exercer leur métier au-delà de 61 ans. Cela se marque par un nombre croissant de malades de longues durées chez les travailleurs les plus âgés. Et ce n’est donc ni réaliste, ni tenable.
• Une carrière complète après 40 ans de carrière. Notre pays est l’un des plus strict en Europe sur la notion de carrière complète. Peu de travailleurs et surtout travailleuses, peuvent prétendre à 45 ans de carrière dans les conditions actuelles. Mettre la barre si haut les pénalise dramatiquement sur le montant de leur pension d’une part, mais accentue surtout la pression qui est mise sur leurs épaules pour allonger leur carrière au détriment de leur santé, d’autre part !
• Une pension minimum qui va désormais bien au-delà des 1.500 € pour s’aligner sur l’augmentation du coût de la vie.
• Une reconnaissance de la pénibilité tout en campant sur le principe
que tous les métiers liés à la métallurgie sont pénibles. Notre proposition est de considérer une carrière complète après 38 ans de carrière dont au moins 20 ans de travail pénible.
• Pour nos militants, les dossiers fin de carrière et pension avec comme corollaire celui de la pénibilité sont à classer parmi les toutes grosses priorités de notre Centrale. Sans oublier le bétonnage de l’enveloppe bien-être. Ils réclament des actions et mobilisations pour faire bouger les choses ; tous persuadés que la tendance actuelle va à l’encontre du bon sens et des valeurs de progrès social qui sont les nôtres.
Et partout où nous irons dans les semaines à venir, au sein de nos structures, dans nos rencontres avec le banc patronal ou avec nos représentants politiques, dans les contacts que nous aurons avec lesmédias, nous ferons entendre notre plan pour « nos Pensions ».