Ce dimanche 14 octobre, les élections communales et provinciales présenteront des enjeux fédéraux et régionaux. Le MR en a pris la responsabilité en annonçant, le verbe haut, et dès l’ouverture de la campagne électorale, son intention de poursuivre, avec les mêmes partenaires, une politique identique. Il a ainsi transformé ces élections locales en un test « grandeur nature » de sa popularité.
Pour le monde ouvrier, la « suédoise » est la pire catastrophe depuis la seconde guerre mondiale. Michel 1er a torpillé la concertation sociale, criminalisé l’action sociale, réduit les libertés syndicales, amputé les protections sociales, fait sauter l’index, bloqué les salaires, reculé la pension à 67 ans, encouragé les « boulots de merde », réduit la voilure démocratique, asphyxié la justice, multiplié les cadeaux aux patrons et aux rupins, aux copains et aux coquins… Il a libéré la parole raciste et les comportements fascistes. Il enferme des enfants d’exilés mais libère des délinquants.
(siehe Deutsche Fassung unten)
Malheureusement, ce n’est pas tout.
Il s’attaque aussi à tous les « corps intermédiaires » qui osent encore le critiquer : les recteurs d’université, les mutuelles, les acteurs de la Justice, le monde associatif… Sans parler de la FGTB accusée des maux de la terre et bientôt sans doute de la peste porcine. Cette dérive autoritaire est juste consternante dans le chef de responsables… issus d’une formation « démocratique » ?
La légitimité du MR est très faible pour justifier, la tête haute, cette entreprise de démolition systématique : moins d’un électeur francophone sur quatre ! Dans le sud du pays, il ne sera pas possible de sanctionner la N-VA ou n’importe quel autre parti de la droite flamande. Il n’y a donc d’autres choix pour la faire reculer par les urnes que de réduire au maximum l’influence du parti d’Olivier Chastel là où il se présente. Et sans permettre à l’extrême droite de prospérer.
C’est notre job !
Les libéraux s’étranglent en nous accusant de « faire de la politique ». Comme si nous avions déjà fait autre chose en défendant notre projet de société… Ils nous reprochent de « rouler pour la gauche ». Ce n’est quand même pas avec eux que nous pourrions avancer vers une réduction collective du temps de travail, un salaire minimum à 14 euros et un réinvestissement dans les services publics ? Si nous nous trompons ou qu’ils ont brusquement modifié leurs priorités, qu’ils le disent.
Faut-il encore en rajouter ?
Ben Weyts, ministre N-VA du gouvernement flamand, a parfaitement traduit la trahison politique du MR vis-à-vis de son électorat en évoquant le retour imminent du débat « communautaire ». C’était au lendemain du 11 juillet : ses propos étaient repris du Tijd par la Libre Belgique : « Grosso modo, nous avons deux choix, déclarait-il. Soit nous continuons avec la formule actuelle, par laquelle une Communauté domine l’autre (…) L’autre option est le confédéralisme. J’espère que les francophones verront que c’est aussi mieux pour eux. C’est ainsi qu’ils obtiendront la politique pour laquelle ils ont voté. » Comment mieux dire que le MR est depuis 2014 l’instrument de la stratégie des nationalistes flamands ?
Reste à boire le calice jusqu’à la lie…
Parce qu’en plus, les ministres libéraux nous « foutent la honte ». Il y a eu Jacqueline Galant et sa grave dyscalculie. Son successeur, François Belot qui n’a pas été capable de régler la question du survol de Bruxelles ni celle du RER autour de Bruxelles. Nous avons connu Hervé Jamar au Budget : une erreur de casting. Sophie Wilmès qui lui a succédé taxait, grosso modo, d’ignares l’opposition et les journalistes qui s’inquiétaient des « tours de passe-passe » de l’exercice budgétaire de cet été : « Ils ne comprennent pas », disait-elle. Quelques semaines plus tard, le Bureau du Plan tranchait : l’ardoise que laissera la suédoise aux suivants sera de plus de… 8 milliards. Et puis, il y a Daniel Bacquelaine : il a dû faire son deuil de la « pension à points » ; il peine dans le dossier de la pénibilité et a fait un flop avec son projet de rachat des années d’études. Denis Ducarme joue, lui, les prometteurs de beaux jours sur le plateau de télévision en annonçant la hausse des minima de chômage. Cinq jours plus tard, le N-VA Jambon le recadre sèchement : « le montant minimum ne va pas bouger, ni à la hausse, ni à la baisse, parce qu’on ne veut pas installer de nouveaux pièges à l’emploi pour les chômeurs de longue durée. » Une claque. Reste Didier Reynders : lui, c’est les «affaires» qui le poursuivent. Après le « kazakhgate », voici que son nom revient avec insistance dans le dossier de la libération de fonds libyens gelés en Belgique par une décision internationale mais qui aurait quand même été renvoyés dans l’entourage de Kadhafi. Enfin, last but not least, il reste Marie-Christine Marghem. La ministre du prochain black-out électrique n’hésite pas à dénoncer sur twitter le sous-investissement chronique du secteur… dont elle a la charge !
Avec le MR, on aura tout vu, tout entendu !
Nico Cué
Secrétaire général
Protest auch in der Wahlkabine!
Diesen Sonntag, am 14. Oktober, stellen die Kommunal- und Regionalfragen vor entscheidende föderale und regionale Herausforderungen. Der MR steht dazu und hat seit Beginn des Wahlkampfs lautstark seine Absicht verkündet, mit denselben Bündnispartnern weiter dieselbe Politik zu machen. So verwandelt er die Kommunalwahlen in einen « naturgetreuen » Beliebtheitstest.
Für die Arbeitswelt ist die « schwedische Koalition » die verheerendste Katastrophe seit dem Zweiten Weltkrieg. Michel I. hat die soziale Konzertierung torpediert, die soziale Aktion kriminalisiert, die Gewerkschaftsfreiheiten eingeschränkt, den sozialen Schutz abgebaut, den Index gesprengt, die Löhne gesperrt, das Renteneinstiegsalter auf 67 Jahre erhöht « Scheißjobs » gefördert, das demokratische Fundament untergraben, die Justiz erstickt, die Arbeitgeber, Ganoven, Kumpel und Witzbolde mit Geschenken überhäuft … Rassistische Äußerungen und faschistische Handlungen ausgelöst. Er sperrt die Kinder von Vertriebenen ein und lässt Verbrecher laufen. Und dies ist leider noch nicht alles.
Jetzt nimmt er auch noch die « Zwischenglieder » ins Visier, die es noch wagen, sich kritisch zu äußern: Universitätsrektoren, Krankenkassen, Vertreter der Justiz, des Verbandslebens… Wir reden gar nicht über die FGTB, die der schlimmsten Dinge bezichtigt wird, gewiss wird sie bald auch für die Schweinepest verantwortlich gemacht. Diese Autoritätsentgleisung ist konsternierend, wenn man bedenkt, dass die Verantwortlichen... einer « demokratisch » geprägten Ausbildung entstammen?
Der MR rechtfertigt erhobenen Hauptes diese systematische Zerstörung aufgrund einer höchst schwachen Legitimität: weniger als jeder vierte französischsprachige Wähler! Im Süden des Landes kann man die N-VA oder andere rechte flämische Parteien kaum bestrafen. Es bleibt also keine andere Wahl, als den Einfluss der Partei Olivier Chastels über die Wahlen möglichst einzudämmen. Und den Auftrieb der Rechtspopulisten zu verhindern.
Das ist unser Job!
Den Liberalen bleibt das Wort im Hals stecken, während sie uns empört beschuldigen, « Politik zu machen ». Als hätten wir jemals mit anderen Mitteln unser Gesellschaftsprojekt verteidigen können... Sie werfen uns vor, die Linke zu unterstützen. Mit ihnen könnten wir wohl kaum Fortschritte in Richtung kollektive Arbeitszeitverkürzung, Mindestlohn von 14 Euro und Reinvestition in den öffentlichen Dienst erzielen, oder? Falls wir falsch liegen oder sie urplötzlich einen Kurswechsel hinlegen, sollten sie uns lieber Bescheid sagen.
Reicht das noch nicht?
Der N-VA-Minister der flämischen Regierung, Ben Weyts, hat den politischen Verrat des MR gegenüber seiner Wählerschaft genau auf den Punkt gebracht, als er von der Rückkehr der « Gemeinschaftsdebatte » sprach. Es war am Tag nach dem 11. Juli: Seine Worte wurden von der Tijd und Libre Belgique aufgegriffen: « Im Großen und Ganzen haben wir zwei Optionen, führte er aus. Entweder wir setzen das jetzige Modell fort, bei dem eine Gemeinschaft die andere beherrscht (…) Oder wir setzen auf den Konföderalismus. Ich hoffe, die Frankophonen sehen ein, das dies auch für sie das Beste ist. So bekommen sie die Politik, für die sie gewählt haben. » Wie kann man besser veranschaulichen, dass der MR seit 2014 in Wirklichkeit ein Werkzeug der flämischen Nationalisten zur Durchsetzung derer nationalistischen Strategie ist?
Jetzt heißt es den Kelch bis zum Grunde austrinken...
Denn die liberalen Minister verursachen zudem eine Peinlichkeit nach der anderen. Zuerst Jacqueline Galant und ihre auffällige Rechenschwäche. Und dann ihr Nachfolger François Belot, der weder in der Lage war, das Problem des Flugverkehrs über Brüssel zu lösen, noch der Regionalbahn um Brüssel. Oder Hervé Jamar für das Budget: ein Castingfehler. Seine Nachfolgerin Sophie Wilmès beschimpfte die Opposition und Journalisten, denen die abenteuerliche Haushaltstrickserei in diesem Sommer nicht ganz geheuer war: « Sie verstehen es nicht », lautete ihr Fazit. Wenige Wochen später kam die Information vom Planungsamt: die unbezahlte Zeche der schwedischen Koalition beläuft sich auf… über 8 Milliarden. Oder Daniel Bacquelaine: Zuerst musste er widerwillig auf sein Renten-Punktesystem verzichten; nun kämpft er mit dem Thema Beschwerlichkeit und fuhr das Projekt der Anrechnung der Studienjahre gegen die Wand. Denis Ducarme hingegen verspricht im Fernsehen das Blaue vom Himmel und kündigt eine Erhöhung des Sockelbetrags der Arbeitslosenunterstützung an. Fünf Tage vorher erklärte Jambon (N-VA) trocken: « Der Mindestbetrag bleibt unverändert und wird weder nach oben noch nach unten korrigiert. Wir möchten den Langzeitarbeitslosen nicht neue Steine in den Weg zur Beschäftigung legen. » Eine Ohrfeige. Und schließlich Didier Reynders: geplagt von Affären. Nach der « Kazakhgate » taucht sein Name immer wieder im Zusammenhang mit der Freigabe lybischer, in Belgien aufgrund eines internationalen Beschlusses gesperrter Mittel auf, die offenbar doch in den Umkreis Kadhafis zurückkehrten. Und last but not least Marie-Christine Marghem. Die für den nächsten Blackout in Belgien zuständige Ministerin verurteilt munter auf Twitter die chronische Unterfinanzierung eines Sektors... für den sie selbst zuständig ist!
Mit dem MR ist man vor keiner Überraschung sicher!
Nico Cué
Generalsekretär