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Services publics otages du mensonge, du mépris et de la rigidité de Michel 1er

Nico Cué

Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin, elle se brise... Les travailleurs des services publics ont ramené les «kamikazes» à un principe de réalité !

Edito de Nico Cué

(siehe Deutsche Fassung unten)

A peine porté sur des fonds baptismaux, le gouvernement fédéral s’est lancé dans un bras de fer avec le monde du travail et les organisations syndicales. Il a d’emblée cherché à les diviser. A mettre dans le coin la FGTB. Il serait seul à pouvoir décider. Ce sera sa « ligne », point à la ligne.

A force de mépris à l’égard de la concertation sociale, l’élastique s’est rompu. Le passage en force comme méthode ne passe plus. La droite flamande tapie derrière le MR a mis le feu à la plaine et il n’y a pas de pompiers crédibles dans la majorité. Le lait est répandu, le dentifrice hors du tube, les dés lancés…

Les travailleurs n’en peuvent plus. La société craque de partout. Le « pouvoir » s’en est-il seulement rendu compte?

Ce gouvernement collectionne mensonges et échecs. Les uns servent à masquer les autres. Michel 1er ne gère pas. Il fait de la com’.

Rappel. Cette coalition n’a pas été élue sur le programme qu’elle met en œuvre (saut d’index, allongement des carrières, hausse de la TVA sur l’électricité…). Dans le chef de sa faible composante francophone, il n’était pas question de gouverner avec la NVA. Le MR a donc opté, dans le sud du pays, pour une transformation de la perception des nationalistes flamands. La presse s’y emploie bien. Ceux qui veulent détruire la Belgique sont banalisés et relookés en « libéraux à peine dangereux », seulement intéressés, jusqu’à nouvel ordre, par une réduction du rôle de l’Etat… La volonté de voir disparaître la Belgique est gommée, lissée, planquée sous le tapis.

Le MR est aujourd’hui en perte de vitesse dans les sondages : il peut à peine se prévaloir de la confiance d’un électeur sur quatre. Les trois autres n’ont choisi aucun des partis de la majorité fédérale ! Cette réalité ne rend pourtant pas modeste. Elle permet à certaines « excellences » de faire de « bons mots » dans la presse : « Ce ne sont pas les syndicats qui vont gouverner le pays »… Effectivement, aujourd’hui c’est une équipe où peut se sentir représenté à peine un quart du tiers de Belges que sont les Wallons ! Où est alors sa légitimité ?

La coalition tire sa… légalité de la domination flamande consentie en guise de loyer pour le « 16 rue de la Loi ». Au Parlement - le lieu du rapport de force politique -, le MR compte moins de 32% des parlementaires de la majorité – 20 sièges contre 65 pour la NVA, le Cd&V et l’Open VLD. Numériquement écrasé, il s’en trouve politiquement incapable de défendre les intérêts de la Wallonie et de Bruxelles.

Un gouvernement incapable de se réformer
Dans les chemins de fer, dans les prisons, alors que la contestation sociale bat son plein, le Premier ministre n’est pas capable de faire face. Il n’est pas en capacité d’annoncer que les déséquilibres d’investissements publics dont pâtissent les infrastructures fédérales au sud du pays vont disparaître (voir le dossier du RER). Alors, il fait de la Com’ à côté de la plaque. Il dresse les catégories sociales les unes contre les autres. Il divise. Il stigmatise. Et continue à faire la politique des nationalistes flamands.

Les mouvements sociaux dans les services publics se multiplient. Aucune ouverture vers des réponses crédibles pour les agents de la fonction publique n’est proposée. Le gouvernement campe d’autant plus sur ses positions que la contestation est visible sur les terres électorales du MR… Il joue la montre. Bientôt les examens. Bientôt l’Euro de foot. Bientôt les grandes vacances. Cela ne l’empêche pas de multiplier les provocations. On a même vu un patron de la SCNB juger les «avantages» défendus par les grévistes « indéfendables », lui dont il n’est pas certain que le salaire annuel ait jamais été justifié (290.000 €) ! En tous cas si l’on en croit les déclarations de son ministre de tutelle, pour qui « la pyramide décisionnelle est tellement touffue et dense à la SNCB qu’elle disperse les responsabilités » (L’Echo du 4 juin). Dispersion des responsabilités mais concentration des «avantages» injustifiables ?

L’été sera chaud. Pas moins de trois milliards devront être trouvés dans les prochaines semaines pour le budget 2017 : le patron d’Anvers a déjà annoncé qu’il faudrait aller les prendre dans la sécu. Rien ne permet de penser que la coalition des rigidités libérales et flamandes ait la moindre capacité de réformer ses propres erreurs. Elle enfile les échecs comme des perles : politiques d’asile, politique d’emploi, politique sociale… Mais elle « communique » bien.

Contre ses mensonges et la stratégie de division du monde du travail, la MWB lance donc un appel d’unité et de solidarité à l’égard des agents de la fonction publique qui sont en résistance. Toutes les actions s’inscrivant dans cet esprit sont couvertes par un préavis de grève qui court jusqu’à la fin de l’année.

Nico CUE
Secrétaire général

Der öffentliche Dienst – Geisel der Lügen, Verachtung und Unbeugsamkeit von Michel I.

Der Krug geht so lange zum Brunnen bis er bricht… Die Beschäftigten des öffentlichen Dienstes haben die « Kamikazetruppe » zurück in die Wirklichkeit gerufen!

Kaum aus der Taufe gehoben, schon misst die föderale Regierung ihre Kräfte mit der Arbeitswelt und den Gewerkschaften. Von Anfang an ist sie darauf aus, sie zu spalten. Die FGTB in die Ecke zu stellen. Nur sie dürfe entscheiden. Das ist ihr « Kurs » und Schluss.

Die wachsende Verachtung für die soziale Konzertierung überspannte jetzt den Bogen. Übers Knie brechen geht eben nicht mehr. Die hinter dem MR verschanzte flämische Rechte hat den Brand entfacht, und in der Mehrheit gibt es keine glaubwürdige Feuerwehr. Die Milch ist verschüttet, die Zahncreme aus der Tube, die Würfel sind gefallen,…

Die Arbeitnehmer können nicht mehr. Die Gesellschaft platzt aus sämtlichen Nähten. Hat die « Macht » es überhaupt gemerkt?
Diese Regierung häuft Lügen über Lügen, um Misserfolg auf Misserfolg zu verschleiern. Michel I. regiert nicht. Er macht PR.
Zur Erinnerung. Diese Koalition wurde nicht aufgrund des Programms gewählt, das sie umsetzt (Indexaussetzung, Laufbahnverlängerung, Mehrwertsteuererhöhung auf Strom,…). Die schwache französischsprachige Vertretung hatte nicht mit der NVA als Regierungspartner gerechnet. Der MR entschied sich also im Süden des Landes für eine gewandelte Fassung der flämischen nationalistischen Ideen. Die Presse macht mit. Diejenigen, die Belgien abschaffen wollen, erhalten einen neuen Look und werden als « kaum gefährliche Liberale »verharmlost, die bis auf weiteres nur die Rolle des Staates einschränken wollen… Der entschiedene Wille, Belgien abzuschaffen ist wie ausradiert, geglättet, unter den Teppich gekehrt.

Die MR-Partei stürzt zur Zeit in den Umfragen ab: Kaum jeder vierte Wähler schenkt ihr überhaupt noch Vertrauen. Die drei anderen haben keine andere Partei der föderalen Mehrheit gewählt! Dieser Umstand löst gegen alle Erwartung jedoch keineswegs Bescheidenheit aus. Im Gegenteil - er veranlasst gewisse « Exzellenzen » zu « Bonmots » in der Presse: « Nicht die Gewerkschaften werden dieses Land regieren »… Nur knapp ein Viertel der Belgier – die Wallonen – fühlen sich überhaupt noch durch das Team vertreten! Woher bezieht es also seine Legitimität?

Die Koalition bezieht ihre… Legitimität aus der eingewilligten flämischen Beherrschung, gleichsam als Mietpreis für die Hausnummer « 16 rue de la Loi ». Im Parlament – dem Zentrum des politischen Kräfteverhältnisses – erreicht MR gerade mal 32% der Abgeordnetenmehrheit – 20 Sitze im Vergleich zu 65 für NVA, Cd&V und Open VLD. Zahlenmäßig erdrückt ist die Partei politisch nicht imstande, die Interessen Walloniens und Brüssels zu vertreten.

Eine reformunfähige Regierung
Im Bahnsektor und in den Haftvollzugsanstalten ist die soziale Konzertierung in vollem Gange und der Premier ist nicht in der Lage, ihr ins Auge zu sehen. Er ist unfähig anzukündigen, dass die knappen und unausgewogenen öffentlichen Investitionen, unter denen die föderalen Infrastrukturen im Süden des Landes leiden, völlig verschwinden werden (siehe RER). Er macht weiter PR, völlig fehl am Platze. Er spielt die sozialen Gruppen gegeneinander aus. Er spaltet. Er stigmatisiert. Er betreibt weiter die Politik der flämischen Nationalisten.

Im öffentlichen Dienst vermehren sich inzwischen die sozialen Bewegungen. Den Beschäftigten des öffentlichen Sektors wird keine glaubwürdige Lösung angeboten. Die Regierung verschanzt sich stoisch weiter hinter ihren Positionen, zumal die Anfechtungen im eigenen Wahlbezirk zunehmen. Sie sitzt es aus. Bald kommt die Prüfungszeit. Bald die Fußball-Europameisterschaft. Bald die großen Sommerferien. Allerdings wird vor Provokationen nicht zurückgeschreckt. Der SNCB-Chef bezeichnete die von den Streikenden verteidigten « Vorteile » sogar als « unvertretbar », wobei er sich selbst nicht ganz sicher ist, ob sein Jahresgehalt wirklich gerechtfertigt ist (290.000 €)! Wenn man den Aussagen seines zuständigen Ministers Glauben schenken soll, ist die « Entscheidungspyramide bei der SNCB so unüberschaubar dicht, dass die Verantwortungsbereiche breit gestreut werden » (L’Echo vom 4. Juni). Streuung der Verantwortungsbereiche aber Konzentration der ungerechtfertigten « Vorteile »?

Es wird ein heißer Sommer. Nicht weniger als drei Milliarden müssen in den nächsten Wochen für das Budget 2017 aufgetrieben werden: Der Antwerpener Chef kündigte bereits an, dass die Sozialkassen hinhalten müssen. Nichts lässt vermuten, dass die Koalition der flämischen und liberalen Unbiegsamkeit in der Lage ist, die eigenen Fehler zu korrigieren. Sie reiht die Misserfolge wie an einer Perlenschnur auf: Asylpolitik, Beschäftigungspolitik, Sozialpolitik... Aber sie kriegt die « PR » gut auf die Reihe...
Gegen die Lügen und Politik der Spaltung der Arbeitswelt ruft die MWB jetzt zur Einigkeit und Solidarität mit den Beschäftigten des öffentlichen Dienstes auf, die Widerstand leisten. Sämtliche Aktionen in diese Richtung werden in die die Streikdrohungen bis zum Jahresende integriert.

Nico CUE
Generalsekretär