La droite ne baisse pas les bras. Nous ne baissons pas les armes. Le 2 octobre, nous reprenons la rue… Ça doit être comme un signal qui prépare et annonce des grèves interprofessionnelles ! Les raisons de la colère ne manquent pas. Depuis 4 années, les réactions du mouvement social n’ont pas été à la hauteur des agressions subies par le monde du travail. Le MR annonce qu’il n’en a pas fini. Il veut poursuivre l’aventure avec la droite flamande et ses fachos. No pasaran !
(siehe Deutsche Fassung unten)
C’était annoncé : le 2 octobre, nous poursuivrons la riposte face aux réformes des pensions. Michel 1er a dû reculer sur la « pension à points ». Bacquelaine doit aujourd’hui revoir en profondeur sa copie – celle de la FEB, en réalité- sur la pénibilité. Il doit aussi relever le niveau des allocations : être pensionné mais vivre chichement, sous le « seuil de pauvreté », n’est pas acceptable au XXIe siècle. Qui veut de ce régime-là pour demain ou pour nos anciens ? Pas nous !
La droite jamais ne se repose. Pas de congés. Pas de vacances. Pas de trêves ! Dès que les travailleurs ont le dos tourné, elle cogne, castagne, s’acharne. Tendre l’autre joue ? Pas chez nous !
Cet été, Charles Michel était attendu dans un exercice budgétaire difficile. Il a rusé, truqué, chipoté avec les chiffres et laisse finalement une ardoise de… 8 milliards pour les suivants. Comme toujours, la droite creuse les trous pour financer ses largesses aux rupins. Au lendemain des élections, la main sur le cœur, elle nous expliquera qu’il faut serrer la ceinture, à nouveau. Qu’il n’y a pas d’alternatives : sacrifier les politiques sociales, piquer les moyens de la Sécu, sabrer dans les services publics. Pour payer les cadeaux aux riches et aux employeurs !
Le catalogue des horreurs
Et pour enfumer tout ça, il a passé un « contrat » avec les patrons : le « job’s deal » ! Les mots ont un poids. Charles Michel ne parle plus de « travail » ; il radote en anglais. Il n’a plus à la bouche que la perspective des « jobs » - des « boulots de merde » en français -! « Job, job, job », c’est trois emplois précaires pour un petit salaire à peine décent…
Salaires liés à la productivité, plus de fin de carrière honorable avant 60 ans et limitation dans le temps des allocations de chômage : il restait trois (grands) phantasmes aux employeurs. La « Suédoise » les réalise. En 2004, la FEB a précisé son projet de société dans un document largement diffusé à l’époque : elle a, aujourd’hui, effacé de son site ce « Master plan ». Nous n’avons rien oublié de ce catalogue des horreurs qui a été progressivement mis en œuvre depuis. Restaient à revoir la politique des barèmes salariaux liés à l’ancienneté, la RCC et les crédits-temps avant 60 ans et une accentuation de la dégressivité des allocations de chômage qui rapproche le niveau des allocations de celui du revenu d’intégration social versé par les CPAS. C’est fait ! Merci qui ?
Un « deal », c’est théoriquement un « échange ». Qu’offrent les patrons ? Rien.
Les taux d’emploi restent mauvais par rapport à nos voisins. La croissance n’est toujours pas au rendez-vous. Les entreprises, poussées dans le dos, ont juste anticipé le versement de leur contribution aux besoins collectifs pour permettre au gouvernement son tour de passe-passe budgétaire. Le « job’s deal » n’est pas un « deal », c’est une arnaque de « petites frappes ».
Nous vivons donc aujourd’hui dans le meilleur des mondes rêvé par les patrons. Ces grands enfants gâtés ne sont jamais contents mais, objectivement, leur cahier de revendication interprofessionnel de 2004 est aujourd’hui totalement réalisé. L’avenir est-il plus prometteur ? Vivons-nous mieux aujourd’hui ? Sommes-nous plus heureux aujourd’hui qu’hier? Pas nous !
Comme l’histoire du XXe siècle nous l’a enseigné, un projet social fondé sur l’inégalité s’accompagne généralement d’une montée de fièvre raciste et de succès fascistes. Que se passe-t-il d’autre en Europe de l’Italie à la Suède en passant par l’Allemagne, la Pologne, la Hongrie etc… ?
Et chez nous ? Des fachos se camouflent dans des associations de jeunes universitaires propres sur eux. Ces « gendres idéaux » racistes, machos, homophobes se mettent au service de Francken dont la communication libère la parole haineuse et xénophobe. Même au-delà de la frontière linguistique. Le MR se tait. Il est complice de cette dérive. Il en est même co-responsable par ses silences. Il veut poursuivre dans cette voie. Pas nous !
Mandaté par un Congrès fédéral clair dans son expression et dans sa radicalité, le président de la FGTB a annoncé d’emblée la couleur de la rentrée sociale.
La grève est toujours un acte politique qui coûte aux employeurs. Ne pas la faire quand un modèle social est miné, à leur demande, dans ses fondements, quand les inégalités grandissent plus vite que les richesses et quand le fascisme frappe à nos portes, est un autre choix politique. Pour une organisation syndicale, c’est celui de la lâcheté et de l’abandon. Une désertion en quelque sorte…
Nico Cué
Secrétaire général
Die MR visieren, um dem „FEB“ zu trotzen
Die Rechte weigert sich, zu kapitulieren. Doch wir lassen die Waffen nicht sinken. Am 2. Oktober werden wir wieder auf die Straße gehen, um ein Zeichen zu setzen… ein Signal, dass branchenweite Streiks in der Vorbereitung sind. Gründe zur Empörung gibt es wahrlich genug! Seit vier Jahren schon gelingt es der sozialen Bewegung nicht, den Übergriffen auf die Arbeitswelt angemessene Reaktionen entgegenzuhalten. Die MR tönt, dass sie noch nicht fertig sei. Sie möchte mit den Faschisten der flämischen Rechten das Abenteuer fortsetzen. No pasarán!
Am 2. Oktober werden wir, wie bereits angekündigt, angesichts der drohenden Rentenreform zum Gegenschlag ausholen. Bei der „Punktepension“ konnte Michel I. inzwischen zum Einlenken gezwungen werden. Auch Bacquelaine muss seine – eigentlich vom FEB vorgegebene – Kopie zum Thema „schwere Berufen“ noch einmal gründlich überarbeiten. Er wird nicht umhinkommen, die Höhe der Zulagen anzupassen: Pensioniert sein, dabei aber kärglich „unter der Armutsgrenze“ leben, ist im 21. Jahrhundert nicht mehr akzeptabel. Wer will morgen unter einer derartigen Regelung sein Dasein fristen? Wer will sie heute unseren Senioren zumuten? Wir jedenfalls nicht!
Die Rechte ruht nie. Keine Urlaubstage. Keine Ferien. Keine Waffenpause! Sobald die Arbeitnehmer den Rücken kehren, wettert und tobt sie wieder los, verbeißt sich regelrecht in ihren Forderungen. Die andere Wange hinhalten? Nicht mit uns!
Im vergangenen Sommer hat Charles Michel über einer schwierigen Haushaltsaufgabe gebrütet. Er hat getrickst, gezinkt, manipuliert… und schließlich 8 Milliarden anschreiben lassen. Für die, die nach ihm kommen. Wie immer bohrt die Rechte Löcher ins Budget, um ihre Gunstbeweise an die Krösusse unserer Zeit zu finanzieren. Am Tag nach den Wahlen wird sie uns, Hand aufs Herz, erklären, warum wir den Gürtel wieder enger schnallen müssen. Warum es keine andere Möglichkeit gibt, als die Sozialpolitik zu opfern, die Finanzmittel der sozialen Sicherheit zu klauen und Kahlschlag im öffentlichen Dienst zu machen. Weil die Geschenke an die Reichen und an die Arbeitgeber bezahlt werden wollen!
Die Liste des Schreckens
Um diese Machenschaften zu verschleiern, wurde mit den Arbeitgebern ein „Vertrag“ geschlossen: der so genannte „Jobs‘ Deal“! Worte haben Gewicht. Charles Michel spricht nicht mehr von „Beschäftigung“, er faselt auf Englisch. Für ihn zählt nur noch die „Job-Perspektive“ – auf gut Deutsch verstehen wir: die Aussicht auf Scheißarbeitsplätze. „Jobs, Jobs, Jobs“. Heraus kommen drei prekäre Stellen für ein kleines, gerade einmal menschenwürdiges Einkommen…
Leistungsgebundene Löhne, kein ehrenhaftes Ausscheiden aus dem Beruf vor Vollendung des 60. Lebensjahres, eine zeitliche Befristung des Arbeitslosengeldes – diese drei (großen) Wunschbilder spukten den Arbeitgebern schon lange im Kopf herum. Die „Schwedische“ lässt sie Wirklichkeit werden! Im Jahr 2004 hat der FEB sein Gesellschaftsprojekt in ein Dokument gefasst, das damals weite Verbreitung fand. Inzwischen wurde dieser „Masterplan“ von der Webseite gelöscht. Von der Liste des Schreckens, die seither schrittweise umgesetzt worden ist, ist bei uns jedoch nichts in Vergessenheit geraten. Als letzte heilige Kühe galten die dienstaltersbedingte Gehaltsentwicklung, die Arbeitslosigkeit mit Betriebszuschlag (ehemalige Frührente) und der Zeitkredit vor Vollendung des 60. Lebensjahres. Ebenfalls auf der Wunschliste: eine degressivere Gestaltung der Arbeitslosenzulagen, um diese der Höhe des sozialen Eingliederungseinkommens des ÖSHZ anzugleichen. All das ist auch jetzt erledigt! Und wem gilt der Dank?
Ein „Deal“ bedeutet sinngemäß einen „Handel“. Was bieten die Arbeitgeber im Gegenzug an? Nichts.
Die Beschäftigungsraten hinken denjenigen unserer Nachbarländer weiter hinterher. Wachstum stellt sich auch nicht immer ein. Die angeschubsten Unternehmen haben nichts weiter getan, als ihren Beitrag zur Deckung der kollektiven Bedürfnisse früher als üblich zu leisten, um der Regierung ihren budgetären Taschenspielertrick zu ermöglichen. Der „Jobs‘ Deal“ ist kein „Deal“, sondern ein Gaunerstück.
Und so leben wir heute in der schönen, neuen Arbeitgeberwelt. Diese großen, verwöhnten Kinder sind niemals zufrieden, aber ihr branchenübergreifender Forderungskatalog von 2004 wurde, objektiv betrachtet, inzwischen vollkommen verwirklicht. Wirkt die Zukunft deshalb vielversprechender? Leben die Menschen heute besser? Sind sie heute glücklicher als gestern? Wir jedenfalls nicht!
Wie uns die Geschichte des 20. Jahrhunderts lehrt, geht ein auf Ungerechtigkeit basierendes Sozialprojekt im Allgemeinen mit rassistischen Fieberschüben und faschistischen Triumphen einher. Was sonst passiert gerade in Europa, von Italien über Deutschland, Polen und Ungarn bis Schweden?
Und bei uns? Die Faschisten verbergen sich in geschniegelten Studentenvereinigungen. Diese rassistischen, misogynen, homophoben „idealen Schwiegersöhne“ kommen Francken mit seinen hasserfüllten, fremdenfeindlichen Äußerungen gerade recht. Sogar über die Sprachengrenze hinweg. Die MR schweigt. Sie duldet diese Entgleisungen. Sie macht sich durch ihr Schweigen sogar mitschuldig. Sie möchte diesen Weg weitergehen. Wir aber nicht!
Der föderale Kongress hat klare und radikale Aussagen getätigt und der FGTB-Vorsitzende hat gleich am Ende der Sommerpause die Farbe des sozialen Herbstes angekündigt.
Streik ist immer eine politische Handlung, die den Arbeitgeber teuer zu stehen kommt. Nicht zu streiken, wenn ein Sozialmodell – auf Ersuchen der Arbeitgeber hin – in seinen Grundfesten unterwandert wird, wenn die Ungleichheit schneller wächst als der Wohlstand und wenn der Faschismus beharrlich an die Tür klopft, ist ebenfalls eine politische Entscheidung. Für eine Gewerkschaftsorganisation würde sie Feigheit und Kapitulation bedeuten. Sie würde, gewissermaßen, einer Desertion gleichkommen.
Nico Cué
Generalsekretär