2014 a marqué les mémoires. Violemment ! Douloureusement ! Pour toute la famille des sidérurgistes … et les familles de cette famille en région liégeoise. Pour tout le bassin industriel et économique, l’arrêt du chaud a en effet été vécu comme un coup au foie.
Mais la FGTB s’est battue. Avec détermination et rage. Et si elle n’a pu obtenir l’impossible en faisant revenir Mittal sur sa décision quant au « chaud », elle a réussi à maintenir 6 sites de production et bien plus d’emplois que ceux initialement négociés.
Nous avons rencontré il y a quelques jours, Dave Piedboeuf, Président de délégation chez ArcelorMittal Liège. L’occasion de refaire le point sur Kessales, Ramet, Eurogal, Flemalle, Marchin et Tilleur.
Toute notre discussion a tourné autour d’un seul et unique thème : l’emploi. L’emploi aussi bien en termes d’effectifs qu’en termes de qualité. Une obsession pour notre responsable Métallos FGTB au sein de l’entreprise.
Avec clarté et précision, Dave a brossé un tableau complet des activités pour chaque site en partant de la cible finale du plan industriel qui prévoyait 945 emplois et 1.400.000 tonnes d’acier par an à l’horizon 2019.
Il est revenu longuement sur le combat de notre organisation syndicale qui avait compris toute l’importance du maintien en activité de la Galva 5 et de la LP2 et qui a pu écarter leur mise sous cocon.
Il a mis en avant toute l’importance que revêt la finalisation du « JVD » en fin de développement et l’intérêt que représente cette technique basée sur la projection de zinc sur la tôle.
Il a souligné avec fierté que les efforts déployés par tous dans toutes les unités avaient permis d’aller bien au-delà des chiffres annoncés en fin de restructuration puisque ce sont aujourd’hui quelque 1.200 travailleurs, tous statuts confondus, qui sortent quelque 2.200.000 de tonnes d’acier de qualité. Et c’est bien de produits de qualité, à haute valeur ajoutée dont il faut parler. De matières toujours plus dures et plus légères pour répondre aux multiples exigences des secteurs automobile, ménager ou de l’emballage entre autres, …
Les niches de marché existent et nos unités d’exploitation sont bien positionnées. Elles sont réactives et disposent d’une belle marge de progression. La LP2 dépasse déjà de 5 fois les objectifs fixés. Et, pour rappel, les accords de 2014 prévoient que les lignes placées sous cocon soient prioritairement relancées en cas de redéploiement d’activité dans le groupe. La Galva 4, par exemple pourrait parfaitement être ranimée voire remplacée par une autre ligne répondant à toute nouvelle demande. Moyennant un minimum d’effort en matière de formation et d’embauches portant sur quelques profils manquant, on renforcerait la qualité de nos équipes déjà à l’abri de toute critique.
Voilà qui permettrait selon les mots de Dave Piedboeuf « de passer du conjoncturel au structurel ». D’embaucher sous contrats stables les CDD ou intérimaires qui attendent depuis trop longtemps. De repositionner « Cockerill » sur un marché du futur, pour un acier du futur … avec des emplois du futur !
Dave Piedboeuf
Pour la délégation MWB-FGTB
ArcelorMittal Liège