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Ensival-Moret (Tournai) : solidarité et courage des travailleurs

Ensival

L’histoire de l’usine spécialisée dans la production production de pompes implantée à Tournai depuis près de 170 ans prendra bientôt fin avec le licenciement des 32 travailleurs de l’entreprise. La faute à une course au profit qui pousse les productions à se délocaliser vers des pays où la protection sociale des travailleurs reste à construire.

Depuis le mois de septembre 2016, les travailleurs sont passés par des périodes difficiles. En effet, en septembre 2016, l’entreprise a annoncé une restructuration qui aurait conduit au licenciement de 50% du personnel. Fin de l’année, l’entreprise a annoncé qu’elle  transformait son annonce de restructuration en fermeture pure et simple de l’ensemble du site. En pleine phase d’information et consultation, l’annonce du rachat de du département « pompes » du Groupe par Sulzer avait suscité un espoir. Malheureusement, la fermeture du site a été confirmée et les organisations syndicales ont dû négocier un volet social pour l’ensemble de travailleurs.

Ce fut donc de long mois d’incertitude pour les travailleurs qui ont toujours refusé de sombrer dans le fatalisme. Ils ont choisi de prendre la voie de la combativité, du courage et de la solidarité

Durant cette période, ils se sont organisés autour de leurs représentants. Ils ont mené de nombreuses actions et ont occupé jour et nuit, tous ensemble, leur usine pendant une longue période afin de faire plier une direction qui espérait pouvoir fermer l’usine au coût social le plus bas possible. Ce fut une première pour une entreprise qui n’avait jamais connu un seul jour de grève.

Leur combat a abouti à la signature d’une convention collective qui permet aux travailleurs plus âgés de bénéficier d’un régime de prépension à 55 ans et d’octroyer des indemnités de départ dignes pour l’ensemble des travailleurs.

A l’ombre des grandes annonces médiatiques de restructurations et fermetures, se jouent d’autres drames sociaux. Les faillites et fermetures de PME se font souvent dans l’anonymat et dans des conditions sociales très rudes. Les travailleurs d’Ensival-Moret-Deplechin et leurs représentants ont refusé cette fatalité et cela leur a permis de sortir la tête haute d’une situation dont ils ne sont pas responsables.

C’est pour cela aussi que notre combat pour une meilleure représentation des travailleurs dans les petites et moyennes entreprises est juste. Nous continuerons à le mener avec la FGTB pour que tous les travailleurs puissent faire valoir leurs droits face à un patronat de plus en plus agressif.

Ensemble, on est plus fort !