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Nexans (Charleroi) : Une équipe solide et gonflée à bloc

Nexans

L’entreprise Nexans située à Marcinelle est l’un des centres d’excellence du groupe français en matière de Haute Tension. On y fabrique des câbles à très haute tension pouvant supporter jusque 500.000 volts. Il faut dire qu’en matière de câbles, on s’y connaît dans le Pays noir, puisque c’est en 1910 que les “ACEC” ont mis en route la première ligne de production.

L’histoire de la délégation FGTB est donc aussi émaillée de nombreux passages de témoin entres générations de militants qui se sont succédé au fil des décennies avec la volonté, toujours intacte, de conserver les valeurs qui ont fait des « ACEC » le berceau de luttes importantes. On pense évidemment au déclenchement des fameuses grèves de 60 sous la houlette de Robert Dussart.

Depuis 2015, avec le départ pour une prépension bien méritée du Président de la délégation, Jean-Claude Dumont, une nouvelle génération de militants a repris le flambeau et affronte les importants défis qui se profilent pour les travailleurs de l’entreprise.

« Après une restructuration difficile en 2014, où nous avons perdu 48 de nos collègues et parmi eux un nombre important de nos militants les plus aguerris, il a fallu que la nouvelle génération prenne ses responsabilités » nous confirme Massimo Furgiuele, Président de la délégation.

« Nous avions bien été préparés par nos anciens mais il s’agissait tout de même d’un pas important » poursuit Massimo. Le premier défi pour l’équipe syndicale était de conserver la majorité « historique » de la FGTB au sein de l’entreprise, ce qui fut réalisé avec brio en mai 2016.

Aujourd’hui, d’autres défis s’annoncent pour la délégation. Avec la reprise des commandes et un climat économique plus favorable, elle s’est donné pour objectif  de retrouver le même niveau d’emploi qu’avant la restructuration. « A ce stade, nous avons déjà pu arracher 26 CDI » annonce Massimo avec la volonté de ne pas s’arrêter en si bon chemin mais aussi de redonner un peu d’oxygène à l’emploi dans une région qui a beaucoup souffert des restructurations.

La volonté de la délégation est aussi, après des années de blocage, d’apporter des améliorations au pouvoir d’achat des travailleur et de pousser la direction à réaliser des investissements importants et réguliers qui permettent d’améliorer l’outil, pérenniser les postes de travail mais aussi d’assurer la sécurité des travailleurs.

Mais la délégation n’a pas l’intention de se limiter aux débats et luttes internes à l’entreprise. « Si nous avons décidé de militer  au sein de la FGTB c’est que nous croyons dur comme fer aux valeurs de transformation totale de la société qu’elle porte », nous confirme en chœur l’équipe syndicale.   

C’est pourquoi ils ont décidé de participer activement aux débats et initiatives menés par la Fédération Hainaut-Namur car ils permettent de construire la solidarité entre les travailleurs du Nord et du Sud, de l’industrie et des services, du privé et du public mais également envers les allocataires sociaux et les pensionnés.

Ils sont convaincus qu’au final c’est cela qui permettra de faire émerger une vraie alternative politique à la politique d’austérité menée par les gouvernements Di Rupo et Michel.